Open Access et bibliothèques universitaires

Open Access et bibliothèques universitaires

Le sujet est posé : open access et bibliothèque. Rien d’original me direz-vous. Deux points avant de commencer et en guise d’introduction. Je tiens à remercier ici trois chercheurs Denis Bourguet , Thomas Guillemaud  et Benoit Facon. Chercheurs tous les trois, l’un d’entre eux m’a contacté à propos de l’article de belles initiatives publié sur ce blog.

Un point positif : mon blog est repérable et visible sur google. Merci la google console.

Second point : mon billet a été relu et modifié par les soins de Denis Bourguet, chercheur à l’Inra.

Je l’en remercie. Voici une illustration concrête que Recherche et Bibliothèque sont deux mondes pas si éloignés l’un de l’autre.

Troisième point : souhaitant rendre ce blog plus institutionnel, j’ai contacté hypothèses.org pour avoir un hébergement chez eux. A suivre…

En tapant à cette occasion « open access et bibliothèques » sur hypothèses.org, je me suis arrêtée sur l’écrit suivant : Caraco, Alain. Open Access et bibliothèques [en ligne]. enssib, 19 décembre 2018 [consulté le 03 janvier 2019]. Disponible sur le Web <https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/68589-open-access-et-bibliotheques.pdf>

L’étude date du 3 janvier année 2018 donc récente. Je me suis ensuite directement rendue sur « obstacles » pour savoir quels « obstacles » l’open access pouvait rencontrer auprès de la communauté scientifique en 2018.

1er obstacle et non des moindres. En 2018, Alain CARACO doit mettre en place la collaboration « bibliothèque universitaire et laboratoire » autour de l’open access. Le chercheur qu’il contacte à ce sujet dans un laboratoire de SHS ne savait pas ce qu’était l’open access ou du moins pensait que celà ne concernait que les sciences dures… Il est à espérer que depuis plus d’un an, les chercheurs savent de quoi il s’agit quand on parle de HAL

2e obstacle: Sensation de perdre le contrôle sur sa publication. Le chercheur veut la rendre visible quand il le souhaite.

3e interrogation du chercheur: Publier en open access est-il bon pour sa carrière ?

Il faut savoir que la publication en open access va être intégrée dans les critères de notation des chercheurs et donc pris en compte. Ceux dont les recherches se font au moins par moitié avec des fonds publics devront déposer sur OA pour rendre leurs travaux visibles. Un sou est un sou et il faut aujourd’hui justifier de l’efficacité de la dépense publique.

4e remarque: Publier en OA n’offre pas la garantie de qualité de l’édition commerciale.

Il existe des revues en OA qui possèdent pourtant des comités de lecture et d’évaluation par les pairs. De nouvelles initiatives comme la PCI community (voir article de ce blog) se font jour. Les chercheurs s’organisent pour garantir la qualité des écrits. Ils relus par des collègues spécialistes du domaine en question. Donc qui dit OA ne veut pas forcément dire publication à tout venant et inversement, qui dit publication chez un éditeur ne signifie pas forcément qualité. Il n’y a qu’à se référer aux pratiques des revues prédatrices

5e remarque : Le chercheur parle de HAL comme d’une plateforme française, je cite : un machin franco-français donc moins de visibilité qu’une publication dans une revue internationale. Hal est pourtant référencé dans les moteurs de recherche et Google Scholar fait remonter les publications de HAL répond Alain CARACO. HAL est peut-être un outil français mais celà reste un outil officiel, choisi par le Ministère pour offrir à la communauté universitaire française une visibilité internationale entre chercheurs mais aussi pour garantir la pérennité des données en faisant migrer les supports au fur et à mesure des évolutions du numérique. Ce n’est pas un réseau social, c’est un outil de dépôt, de consultation, de conservation par le CINES.

Je ne développerai pas et vous renvoie vers l’article d’Alain CARACO. Parmi les autres objections, on trouve :

« C’est trop compliqué / Je n’ai pas le temps; Je trouve déjà ce que je cherche ailleurs; Je trouve déjà presque tout ce que je cherche sur gratuitement sur Internet; Je trouve déjà ce que je cherche sur Academia / ResearchGate » etc…

A la suite de ces objections, Alain CARACO pose des préconisations dont certaines ont été mises en place avec la création par exemple de la plateforme « Pour une sciences ouverte« . Mais c’est aussi le rôle des bibliothécaires et des SCD qu’il faut mettre en avant avec la création d’équipes formées à l’open access et capables d’intervenir auprès des chercheurs pour toute demande concernant ce sujet.

Aujourd’hui, en 2019, ces équipes font toujours défaut dans beaucoup de SCD et quand elles existent, les personnels ne sont pas sur des postes en ETP mais souvent en appui sur un pourcentage de temps donné, tout en effectuant d’autres tâches parfois sans rapport avec l’open access. Nous vous renvoyons à lArabesques n°93 avril-mai-juin 2019 et à son analyse sur ce présent blog

Les SCD ont donc un rôle à jouer et une place légitime à prendre au sein de l’université française. A l’heure où les crédits sont à la baisse et où les pratiques professionnelles des personnels de bibliothèque sont encore trop méconnues par la communauté scientifique, il devient nécessaire que les deux mondes se rencontrent vraiment dans l’intérêt de chacun.

A suivre…

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Mise à jour du 22/11/2019

Auteur texte et mise en ligne : Eliane CAILLOU

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