Peer-community-in ou communauté de pairs en X
INTRODUCTION
Du 22 au 26 juin 2020, la conférence annuelle LIBER (Ligue des Bibliothèques Européennes de Recherche – Association of European Research Libraries) s’est déroulée en ligne, covid19 oblige. Parmi les intervenants les chercheurs suivants: Denis Bourguet, UMR CBGP, INRAE, Montpellier; Benoit Facon, UMR PVBMT, INRAE, La Réunion; Thomas Guillemaud, UMR ISA, INRAE, Sophia-Antipolis; Marjolaine Hamelin, UMR LBE, INRAE, Narbonne.
Ils font partie cette année des gagnants du LIBER Award for Library Innovation décerné chaque année par LIBER aux initiatives innovantes en bibliothèque de recherche. Félicitations à eux et à leur projet qui, jour après jour prend forme et s’enrichit de nouvelles PCI. Cet article va décrire leur travail, leurs choix dans le cadre de la science ouverte ainsi que les brillants résultats obtenus jusqu’à présent. [ref] Source d’information : https://peercommunityin.org/ Article com&doc soumis et reviewé par la communauté PCI le 07/07/2020 [/ref]
A la création de ce blog, nous avions déjà voulu mettre en avant leur projet qui se détachait déjà des autres. Leur originalité ?
LEUR ORIGINALITÉ
Les PCI (Peer Community In) sont des communautés de chercheurs qui évaluent les pré-prints de leurs collègues. Regroupés par communautés de pairs en X c’est à dire en fonction de leur domaine d’étude, il en existe déjà de nombreuses. Voici la liste actuelle (Données du 1/07/2020) qui évolue au fil de la création de nouvelles PCI
LA RECOMMANDATION
Les pré-prints, une fois évalués et recommandés par une PCI deviennent des références à part entière au même titre que des articles publiés dans des journaux traditionnels. Validés scientifiquement, ces articles peuvent servir de références pour les autres travaux menés sur le sujet.
LA TRANSPARENCE
L’autre originalité de leur travail réside dans la transparence. En effet, les PCI publient sur leur site web les reviews et la correspondance éditoriale des pré-prints recommandés. Pour les pré-prints qui ne sont pas recommandés, les reviews sont transmises aux auteurs, mais ne sont pas publiées. La publication des reviews, une caractéristique assez rare dans le monde de l’édition scientifiques (ie seule une petite poignée de journaux publient les reviews des articles qu’ils publient), permet aux lecteurs de se faire une idée du sérieux des évaluations réalisées par les PCI en général et pour chaque pré-print en particulier.
LA GRATUITÉ
PCI est entièrement gratuit pour les auteurs (il n’y a aucun frais associé à l’évaluation et à la recommandation d’un pré-print) et pour les lecteurs (les articles recommandés sont librement accessibles sur les archives ouvertes ou sur les serveurs de pré-print et les recommandations publiées par PCI sont libres d’accès). Les faibles coûts associés à la mise en place et au fonctionnement des PCI sont couverts par les soutiens financiers accordés par des institutions publiques. Les communautés de chercheurs mobilisés derrières les PCI dédient une partie de leur temps de travail à cette activité éditoriale au bénéfice de leurs collègues, eux-même chercheurs. Chaque PCI regroupe un grand nombre d’éditeurs (des “recommandeurs”), limitant d’autant l’investissement en temps de ces chercheurs. Chaque recommandeur est ainsi invité à assurer l’évaluation/recommandation d’un, deux (et maximum de cinq) pré-prints par an. L’objectif n’est pas la quantité mais la qualité sur le principe qu’un article est « remarquable » pour la qualité de son contenu et non pour le nombre de citations dont il pourrait faire l’objet par la suite (ce que recherche de nombreuses revues scientifiques, soucieuses de voir monter leur facteur d’impact). PCI, qui n’a pas et ne compte avoir de facteur d’impact, s’écarte ainsi des travers de la bibliométrie et de ses critères quantitatifs..
LA NON EXCLUSIVITÉ
Les pré-prints recommandés par les PCI peuvent aussi être soumis pour publication dans des revues traditionnelles. Aucune clause d’exclusivité n’étant signée avec PCI, chaque auteur reste libre d’aller frapper à la porte des éditeurs scientifiques qui ont également la liberté d’accepter leur article pour publications. Ces derniers ne manqueront pas, quant à eux, de faire signer ces fameuses clauses avec délai d’embargo du post-print final de 6 mois pour les articles en STM et 12 mois en SHS. Le but est de s’affranchir de leur pouvoir et de « reprendre la main » sur une production scientifique produite par les chercheurs, payée par les institutions universitaires et qui se doit d’être accessible librement à tous, en cohérence avec la loi pour une république numérique du 7 octobre 2016
L’INDEPENDANCE
Les recommandeurs et les évaluateurs doivent déclarer qu’ils n’ont aucun conflit d’intérêt avec l’auteur de l’article ou le contenu de l’article évalué. Cela contribue à une totale indépendance de jugement qui n’est pas toujours de mise dans le processus d’évaluation des articles classiquement soumis à des revues scientifiques. C’est ce que l’actualité nous a encore montré dernièrement avec le cas du Professeur RAOULT qui, rappelons le, possède un h-index de 145 avec 3060 publications à son actif dans SCOPUS. Certains de ses articles lors de la crise du covid19 en mars dernier avaient été refusés par des revues qui les jugeaient non conforme à la méthodologie scientifique. Il s’est tourné vers New Microbs et New infections dont les rédacteurs en chef et rédacteurs en chef adjoints sont des collaborateurs du professeur RAOULT à l’Institut Hospitalo-Universitaire Marseille Méditerrannée. Quid du conflit d’intérêt quand la revue où publie le chercheur est dirigée par les collègues avec qui il travail à l’IHU ?
LA GOUVERNANCE DE PCI
Peer Community in est une association scientifique à but non lucratif responsable du fonctionnement de chaque PCI crée. Les PCI possèdent leur propre conseil (managing board) et nomment leurs propres recommandeurs. Le conseil de chaque PCI est composé d’un nombre limité de chercheurs choisis parmi les recommandeurs et régulièrement remplacés. Enfin, chaque membre des différents conseils des PCI sont aussi membres de l’association Peer Community in. Ils sont donc tous responsables des décisions prises, que ce soit en terme de choix de recommandeurs, de modèle économique, de choix éditoriaux. Ils exercent donc en toute indépendance et assument la politique menée en toute transparence les uns envers les autres
LE CLUB EXCLUSIF
Une internaute Cindy Morris, à la fin du chapitre « the project in a few lines » a fait une objection pertinente en indiquant que le mode de fonctionnement de ce système ressemblait à un club exclusif de chercheurs
Voici la réponse de Denis Bourguet, Thomas Guillemaud et Benoit Facon
La raison principale est que nous voulons que les recommandations de la communauté des pairs soient basées sur des examens de haute qualité. Notre but n’est donc pas d’être un club exclusif, mais simplement de faire en sorte que chaque membre de la PCI X soit reconnu par ses pairs comme suffisamment bon dans son domaine de recherche pour effectuer des recommandations solides.
Et ils ajoutent :
Une autre raison importante est que nous attendons des membres de la PCI X qu’ils agissent en tant que membres d’une communauté qui compte pour eux. Comme les membres seront nommés par la communauté, ils seront probablement particulièrement motivés pour effectuer de très bonnes évaluations et pour suivre un code de conduite éthique (pas de conflit d’intérêt, pas de recommandation d’articles publiés par des co-auteurs et/ou des amis récents, etc.)
En outre, voici deux points clés qui garantiront que la communauté restera ouverte:
– les examens doivent être effectués par au moins deux personnes. Aucune de ces personnes ne sera nécessairement membre de la PCI. Par conséquent, pour chaque recommandation, des évaluations pourraient être rédigées par des chercheurs n’appartenant pas à la communauté.
– même si les membres de la PCI sont nommés par le conseil , il est important de noter que la moitié du conseil sera remplacée chaque année. La composition du conseil évoluera donc assez rapidement avec le temps, diminuant encore le risque de dérive vers un «club exclusif». […][ref] https://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=en&u=https://peercommunityin.org/&prev=search&pto=aue [/ref]
LES OBJECTIFS DE PCI
PCI a mis en place la démarche décrite ci-dessus avec un objectif précis. Le système de publication scientifique actuel débouche sur la prééminence de grands groupes éditoriaux internationaux tels Elsevier, Taylor et Francis, Wiley etc… Ces groupes ont fait exploser les tarifs d’achats des revues scientifiques en augmentant régulièrement le prix des abonnements payés par les universités et plus spécifiquement les services communs de documentation. Lors des négociations d’achats appelées « big deal« , les services communs de documentation sont le plus souvent obligés d’acheter un bouquet de revues parmi lesquelles se trouvent celles qui les intéressent et négocient le marché pour un certain nombres d’années, environ cinq ans. A l’issue du délai, le marché est re-négocié. Devant l’explosion des prix et des abonnements toujours plus chers, PCI a fait le choix de reprendre le pouvoir sur le processus de publication des articles scientifiques et de ce fait, de rendre le Savoir gratuit et accessible à tous en remettant le chercheur au centre du processus éditorial. Il produit, il évalue, il publie et diffuse lui-même les connaissances et évite les éditeurs toujours plus gourmands qui se font payer pour publier en open access gold. Mais ceux-ci font ensuite encore payer, cette fois-ci les institutions dans lesquelles travaillent les chercheurs pour mettre à disposition les écrits scientifiques dans les BU et les centres de recherche. Ainsi, ils se font payer deux fois un travail qui n’est pas le leur mais celui du chercheur qui a travaillé et s’est fait rémunérer avec un salaire par l’institution pour laquelle il travaille.
Ce système absurde a abouti au mouvement de la science ouverte et du désir légitime des chercheurs de se réapproprier leur travail. PCI rentre dans ce mouvement initié en 2001 par la conférence de Budapest et aujourd’hui en pleine évolution avec le mouvement officiel pour la science ouverte du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche.
PCI souhaite prendre part à ce mouvement essentiel pour la libération de la science du carcan financier des grands groupes éditoriaux. Ce groupe oeuvre dans le sens d’une reconnaissance d’un travail scientifique de qualité en intervenant au tout début de la chaîne de production éditoriale : au niveau du pré-print. En évaluant le pré-print, en rendant transparente cette évaluation puis en déposant les preprints recommandés sur serveur dédié , il se libère des éditeurs scientifiques, des comités de lecture et de l’abonnement aux revues dans lesquelles sont publiés les articles.
NOTRE SOUTIEN
Par leur démarche qui va dans le sens des recommandations ministérielles pour la science ouverte, des principes énoncés par DORA pour un évaluation du chercheur plus qualitative et moins quantitative, ils s’inscrivent dans un mouvement plus général qui veut que tout travail de recherche soit rendu visible et accessible à tous.
Par leur démarche, ils espèrent le soutien et la reconnaissance des universités, unités mixtes de recherche, unités propres de recherche, laboratoires, instituts, grandes écoles, ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche pour être plus forts et rendre l’édition scientifique française, européenne et internationale affranchie et autonome. Citons parmi leurs soutiens le CNRS, l‘INRAE, Aix Marseille Université, Université de Lorraine, université de Strasbourg, Université de Bordeaux, Ifremer etc…
CONCLUSION
Il ne tient qu’à nous tous qui faisons partie de l’enseignement supérieur que ce soit dans les services de soutien à la recherche, les écoles doctorales mais aussi dans les laboratoires où demain se prépare de se réapproprier les données de la recherche. Elle est produite par les chercheurs pour la communauté humaine et l’amélioration de nos conditions d’existence vers un sens de progrès et d’évolution positive. Elle ne doit pas faire l’objet de spéculations privées, de grands groupes internationaux qui ouvrent l’accès aux données aux plus riches tout en laissant les autres sur le bord de la route. Peer Community in a choisi la voie d’un néo-humanisme du XXIe siècle, celui d’une nouvelle société refondée sur des valeurs de partage, de Savoir et d’évolution dans le respect de chacun. Faisons leur confiance et apportons leur notre soutien. Ils nous ouvrent la voie et nous montrent le chemin.
PEER COMMUNITY IN (PCI) OR PEER COMMUNITY IN X
From 22 to 26 June 2020, the annual conference LIBER (League of European Research Libraries – Association of European Research Libraries) took place online, covid19 requires. Among the speakers the following researchers: & nbsp; Denis Bourguet , UMR CBGP, INRAE, Montpellier; Benoit Facon, UMR PVBMT, INRAE, Reunion ; Thomas Guillemaud, UMR ISA, INRAE Sophia-Antipolis ; Marjolaine Hamelin, UMR LBE, INRAE, Narbonne.
They are among the winners of the LIBER Award for Library Innovation awarded each year by LIBER to innovative initiatives in the research library. Congratulations to them and to their project which day after day takes shape and is enriched with new IBOs. This article will describe their work, their choices in the context of open science as well as the brilliant results obtained so far. Article com&doc submitted and reviewed by the PCI community on 07/02/2020
When creating this blog, we already wanted to highlight their project which already detached from others. Their originality?
THEIR ORIGINALITY
PCI (Peer Community In) are communities of researchers who evaluate the pre-prints of their colleagues. Grouped by communities of peers in X, that is to say according to their field of study, there are already many. Here is the current list which evolves with the creation of new IBOs
THE RECOMMENDATION
The pre-prints, once evaluated and recommended by an IBO, become full references as well as articles published in traditional newspapers. Scientifically validated, these articles can serve as references for other work carried out on the subject
THE TRANSPARENCE
The other originality of their work lies in transparency. IBOs publish reviews and editorial correspondence on recommended pre-prints on their website. For pre-prints that are not recommended, reviews are sent to the authors, but are not published. The publication of reviews, a fairly rare feature in the world of scientific publishing (ie only a small handful of newspapers publish reviews of the articles they publish), allows readers to get an idea of the seriousness of the evaluations carried out by PCI in general and for each pre-print in particular.
THE NOT EXCLUSIVE
Pre-prints recommended by PCI can also be submitted for publication in traditional journals, no exclusivity clause having been signed with PCI, each author remains free to knock on the door of scientific publishers who are also free to accept their article for publication. As for the latter, they will not lack. They will not fail to have these famous clauses signed with embargo period of the final post-print of 6 months for articles in STM and 12 months in SHS. The goal is to free themselves from their power and « regain control » of a scientific production produced by researchers, paid for by university institutions and which must be freely accessible to all, consistent with the the law for a digital republic of October 7, 2016
THE INDEPENDANCE
Recommenders and reviewers should declare that they have no conflict of interest with the author of the article or the content being reviewed. This contributes to a total independence of judgment which is not always necessary in the evaluation process of articles classically submitted to scientific journals. This is what the news has recently shown us recently with the case of Professor RAOULT who, remember, has an h-index of 145 with 3060 publications to his credit in SCOPUS. Some of his articles during the covid19 crisis last March had been refused by journals which deemed them not to conform to scientific methodology. He turned to New Microbs and New infections, whose editors and assistant editors are collaborators of Professor RAOULT at the Institut Hospitalo-Universitaire Marseille Méditerrannée. What about the conflict of interest when the journal where the researcher publishes is directed by the colleagues with whom he works at the IHU?
THE GOVERNANCE OF PCI
THE EXCLUSIVE CLUB
Internet user, Cindy Morris, at the end of the chapter « the project in a few lines« , makes a relevant objection by indicating that the way this system works looked like an exclusive club of researchers
Here is the answer from Denis Bourguet, Thomas Guillemaud and Benoit Facon :
The main reason is that we want the recommendations of the peer community to be based on high quality reviews. Our goal, therefore, is not to be an exclusive club, but simply to ensure that each member of PCI is recognized by his peers as good enough in his area of research to make solid recommendations
And they adds:
Another important reason is that we expect PCI X members to act as members of a community that matters to them. As the members will be appointed by the community, they will probably be particularly motivated to carry out very good evaluations and to follow a code of ethical conduct (no conflict of interest, no recommendation of articles published by co-authors and / or recent friends, etc.) In addition, here are two key points that will ensure that the community remains open: – the examinations must be carried out by at least two people. None of these people will necessarily be a member of PCI. Therefore, for each recommendation, assessments could be written by researchers outside the community. – even if PCI members are appointed by the board, it is important to note that half of the board will be replaced each year. The composition of the board will therefore change fairly quickly over time, further reducing the risk of drifting towards an « exclusive club ».
THE OBJECTIVES OF PCI
PCI has implemented the process described above with a specific objective. The current scientific publication system leads to the pre-eminence of large international editorial groups such as Elsevier, Taylor and Francis, Wiley, etc. These groups have caused the purchase prices of scientific journals to explode by regularly increasing the price of subscriptions paid by universities and more specifically the common documentation services. During the negotiation of purchases called « big deal », the common documentation services are most often obliged to buy a bunch of journals among which is the one which interests them and negotiates the market for a certain number of years, approximately five years. At the end of the period, the market is re-negotiated. Faced with the explosion of ever more expensive prices and subscriptions, PCI has chosen to regain power over the process of publishing scientific articles and thereby make Knowledge free and accessible to all by putting the researcher back at the center of the editorial process. He produces, he evaluates, he publishes and disseminates knowledge himself and avoids ever greedier publishers who get paid to publish in open access gold. But they then charge again, this time the institutions in which researchers work to make scientific writings available in BUs and research centers. They are paid twice for work that is not theirs but that of the researcher who worked and was paid with a salary by the institution for which he works.
This absurd system resulted in the movement of open science and the legitimate desire of researchers to reclaim their work is part of this movement initiated in 2001 by the Budapest conference and today in full evolution with the official movement for open science in the Ministry of Higher Education and Research wishes to take part in this essential movement for the liberation of science from the financial shackles of large editorial groups. This group works towards the recognition of quality scientific work by intervening at the very beginning of the editorial production chain: at the level of By evaluating the pre-print, by making this evaluation transparent then by depositing the recommended preprints on a pre-print server, it frees itself from scientific publishers, reading committees and payment to buy the journals in which the articles are published.
OUR SUPPORT
By their approach which is in line with the ministerial recommendations for open science, the principles set out by DORA for a more qualitative and less quantitative evaluation of the researcher, they are part of a more general movement which wants all research work to be made visible and accessible to all.
By their approach, they hope for the support and recognition of universities, joint research units, own research units, laboratories, institutes, grandes écoles, the ministry of higher education and research to be stronger and make publishing freed and autonomous French, European and international scientist. Among their supporters are the CNRS, INRAE, Aix Marseille University, University of Lorraine, University of Strasbourg, , University of Bordeaux, Ifremer, etc.
CONCLUSION
It is up to all of us who are part of higher education, be it in research support services, doctoral schools, but also in laboratories where tomorrow is preparing to reclaim research data. It is produced by researchers for the human community and the improvement of our living conditions towards a sense of progress and positive evolution. It should not be the subject of private speculation, of large international groups which open data access to the wealthy while leaving others on the side of the road. Peer Community in has chosen the path of a 21st century neo-humanism, that of a new society founded on values of sharing, knowledge and evolution with respect for everyone. Let us trust them and give them our support. They open the way for us and show us the way.
Mise à jour du 13/07/2020. Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International