De belles initiatives

De belles initiatives


Dans Sciences et Avenir du 17 juillet 2019, Olivier Hertel, journaliste, auteur de l’article dont il va être question ici, met en avant une initiative fort intéressante pour les chercheurs qui veulent publier en Open Access dans des revues.


Chez PCI, tout est gratuit, de la soumission à la publication. Peer Community in est née en 2017. Créée par trois chercheurs de l’INRA, Thomas Guillemaud, Denis Bourguet et Benoit Facon. Il s’agit d’une plateforme en ligne qui recommande des articles de chercheurs dans différents domaines ( biologie, écologie, paléontologie, génomique, entomologie etc…)

PCI évalue les articles que les chercheurs ont déposés sur des serveurs de pré-print type ArXiv, BioRXiv, Zenodo ou même HAL.

La démarche est la suivante : le chercheur, son pré-print non encore évalué sur un serveur de preprint, le soumet pour évaluation à une PCI compétente (egalement à PCI Ecology si son pré-print concerne l’écologie) Si l’un des chercheurs éditeurs dans cette PCI trouve ce pré-print intéressant, il s’en saisit et l’envoie à des référés pour évaluation. Dans le cas où l’article est accepté, les remarques des référés et les modifications apportées par les auteurs (c’est-à-dire, toute la correspondance éditoriale) sont publiées sur le site de la PCI en question.

De plus, l’éditeur qui a pris en charge le processus d’évaluation et a accepté l’article pour cette PCI rédige un texte de recommandation également publié sur le site de la PCI. La version finale de l’article est uniquement déposée sur le serveur de pré-print. PCI ne publiant pas l’article, les auteurs peuvent le soumettre ensuite, s’ils le souhaitent à une revue de leur choix pour publication (le but de PCI étant toutefois d’encourager les auteurs à en rester à la recommandation par PCI, le pré-preprint recommandé étant une référence scientifique valide).

Le travail d’évaluation et d’éditeur des chercheurs et enseignants chercheurs est entièrement bénévole et le statut dePCI est associatif (non lucratif et non commercial). Restent les frais de fonctionnements qui sont couverts par l’INRA et des universités.

Les éditeurs prédateurs n’ont qu’à bien se tenir !

Mis à jour le 22/11/2019 avec l’aimable correctif de Denis BOURGUET, email: denis.bourguet@inra.fr.

Opscidia est un autre modèle. Il s’agit d’une start-up, maison d’édition Open Access d’un nouveau genre. La plateforme viserait l’édition entièrement gratuite d’articles scientifiques soumis par les chercheurs et publiés dans les revues.

Le système serait financé par la veille technologique assurée par Opscidiapour le compte d’entreprises intéressées par les résultats de la Recherche.

Cela nous ramène d’évidence aux investissements d’avenir* et à la valorisation des résultats de la Recherche dans le cadre, notamment, d’une collaboration fructueuse entreprise /université. L’application directe des résultats scientifiques dans le réel.


Bien sûr, différents modèle émergent. Nous voyons le paysage de l’édition scientifique bouleversé par l’Open Access avec, espérons nous, la fin du règne financier des éditeurs sur l’accès à la connaissance scientifique.

Le savoir pour tous somme toute. Un rêve qui deviendra un jour réalité avec l’Open Access ?


*p 27-28 : la valorisation de la recherche in « Guide Parfaire« 

Mis à jour le 22/11/2019 avec l’aimable correctif de Denis BOURGUET, email: denis.bourguet@inra.fr.

Auteur texte et mise en ligne : Eliane CAILLOU

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